12 Авг 2014

Le cluster franco-russe à l’Assemblée du COSPAR

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Le cluster franco-russe à l’Assemblée du COSPAR

« La coopération entre les scientifiques s’impose pour faire avancer l’étude de l’espace au voisinage de la Terre et lointain. Cette coopération et le partenariat ont l’air parfaitement naturel aujourd’hui. C’est encore à l’époque soviétique, quand les études spatiales étaient classées confidentielles que l’académicien Sagdeev a accompli une sorte de révolution en levant devant la communauté scientifique internationale le voile du secret qui dissimulait les résulats obtenus par les chercheurs de notre institut », a confié à notre correspondant l’académicien Lev Zeleny, vice-président de l’Académie russe des sciences et directeur de l’Institut d’études spatiales. Son rapport traitant du volet scientifique du programme spatial russe, de son état et de ses pespectives, figurait en vedette au programme de la 40e Assemblée scientifique du COSPAR (Committee on Space Research) qui se déroule ces jours-ci à Moscou.

A ce forum des sciences de l’espace participent plus de 2000 scientifiques de plusieurs dizaines de pays. La France qui fait partie des leaders dans le domaine des sciences de l’espace et est le premier pays d’Europe Occidentale à avoir jeté les fondements de la coopération scientifique avec l’Union Soviétique qui ne s’est pas démentie depuis, y était représentée par une délégation nombreuse :

C’est précisément avec la France que nous avons toujours entretenu les liens de coopération les plus étroits, estime Lev Zeleny.- Tous les pays d’Europe de l’Est plus la France qui avait un statut particulier, participaient au programme Intercosmos élaboré à l’époque soviétique. En son temps, Nikita Khroutchev avait invité le général De Gaulle à visiter le site spatial de Baïkounour. C’est devenu un événement de portée historique puisque le leader d’un pays occidental a fait un séjour sur le site sovétique de loin le plus secret. C’est depuis ce temps-là que nous travaillons la main dans la main avec nos collègues français. Dès lors, lorsqu’il s’agit de coopération spatiale entre la Russie et l’Occident, le pense surtout à la coopération avec la France. Nous fabriquons actuellement en commun avec des laboratoires français de nombreux instruments pour le projet « ExoMars » que nous avons conçu avec l’Agence spatiale européenne. Il y a 8 ans, le Fonds russe pour la recherche fondamentale et le CNRS ont crée un réseau de laboratoires pour analyser les données acquises par les satellites et les fusées et concevoir les modèles des futurs vaisseaux spatiaux. Nous avons l’intention de lancer prochainement un nouveau laboratoire sous le nom de « Système solaire » pour étudier en profondeur les interactions entre les planètes et le Soleil et les phénoménes à la limite du système soliare où le plasma solaire cède la place à l’espace interstellaire. Bref, nous avons avec la France de très bons programmes intégrés dans les disciplines spatiales différentes.

« Les sanctions imposées par l’Occident, pourraient-elles freiner cette coppération ? », a demandé notre cporrespondant à Lev Zeleny :

Il faut patienter parce que nous avons connu les temps autrements durs de la longue « guerre froide », quand on appelait la Russie « empire du mal ». Or, même à cette époque, la science et l’espace formaient un domaine de coopération pacifique. Souvenons-nous du mur de Berlin qui montre que la confrontation était réellement très grave. Pourtant, même alors, les grandes puissances préféraient se mesuer de force dans l’espace et les études spatiales au lieu d’enter en confrontation sur le terrain militaire. C’était une belle époque, quand, disons, en 10 ans d’études de la Lune nous avons fait plus qu’en 60 ans précédents. Je veux dire que l’espace est devenu une sorte de soupape d’échappement offrant des possibilits de coopération. Le COSPAR y a jouré un rôle éminant. D’ailleurs, c’est pour cela qu’il a été crée en 1958, un an après le lancement du premier satellite artificiel de la Terre. J’espère que l’Assemblée actuelle jouera également un rôle positif même dans la situation difficile actuelle et montrera une fois de plus que l’exploration et la mise en valeur de l’espace doivent être au-dessus de la politique.

S.P. Jean-Loup Puget, directeur exécutif du secrétarait du COSPAR basé à Paris et ancien directeur de l’Institut d’Astrophysque, Université Paris-Sud Orsay, parle à notre correspondant de la 40e Assemblée du COSPAR et des objectifs qu’elle se donne :

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